Je suis comme Azur, je n'ai pas trop envie de lire des livres sur ce genre de réflexions qui invariablement finissent toujours de la même façon.
Par contre je lis en moment, le livre de RaphaEl Delpard (2003) sur "Les oubliés de la guerre d'Algérie". Les anciens appelés du contingent entre autres, parlent pour la 1ére fois, car on leur a fait croire pendant des années que s'ils racontaient, c'était la vie de soldats toujours prisonniers qu'ils mettaient en danger.
Après avoir lu des dizaines de livres, on en apprend toujours, et je pense que les Bruckner, Lefeuvre et autres devraient lire ce genre de livres, et après ils réviseraient leur point de vue sur la repentance. Mais bien sûr, il y a les indécrottables traîtres comme BS "fils" préféré de Boutef.
Extrait de ce livre, c'est un harki qui raconte les camps de prisonniers : "Il est venu en personne dans les camps. C'était en septembre ou octobre 1962. On nous a alignés. Ben Bella est passé devant nous comme si c'était une revue, en nous couvrant d'injures et en donnant parfois lui-même des coups de poing dans le visage ou des coups de pied dans les parties génitales, particulièrement de ceux qui le regardaient avec trop d'arrogance. L'un de nous portait une longue moustache. Ben Bella l'a saisie et a tiré de toutes ses forces, arrachant la peau jusque sous le nez. il a continué son inspection, en riant comme un fou.
Puis il nous a insulté dans un discours où il nous a traités de tous les noms. La colère montait en nous, chacun serrait les poings, car les mitraillettes étaient braquées sur nous. Mais un viel homme lui lança : "Tu n'a rien à nous reprocher Ben Bella, toi aussi tu as travaillé avec la France, tu as même servi l'armée française, tu étais adjudant." Ben Bella ne répondit pas, un officier de l'ALN fit sortir le vieillard courageux, et deux soldats l'abattirent sous nos yeux."
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"Rappelons pour mémoire qu'en 1963 la France a versé cent trente inq milliards de francs à l'Algérie. Pendant des années la France a été le bailleur de fonds de la République algérienne."
Et comme le dit Khader avec "les clefs en mains".