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SUJET: Visite de MARLEIX en Algérie

Re:Visite de MARLEIX en Algérie il y a 16 ans, 6 mois #946

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Bonjour à toutes et tous les internautes,

Pour info, à lire, ci-dessous, une interview réalisée, par Valeurs Actuelles et, relatives à la récente visite, en Algérie du FLN, d'Alain MARLEIX, notre Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants;

A.F. Très Cordialement,

Khader MOULFI


Actualités - Société
ce qu’a dit Marleix aux Algériens
Frédéric Pons, le 05-10-2007

Le voyage d’Alain Marleix lui a permis d’évoquer plusieurs dossiers en suspens, dont ceux des cimetières français et des pensions.

Le secrétaire d’État à la Dé­fense, chargé des Anciens combattants, Alain Marleix, a choisi l’Algérie pour son premier déplacement officiel. Il est no­tamment allé à la rencontre des services chargés des cimetières français et des anciens combattants algériens, à l’heure où la France prépare un hommage national aux harkis et aux rapatriés, le 25 novembre prochain, et met en place une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc (elle verra le jour en 2008).


Le processus de “décristallisation” des pensions des anciens combattants de nationalité étrangère, lancé au début de l’année, fait aussi partie des préoccupations du secrétaire d’État. L’opération concerne 56 000 bé­néficiaires de la re­traite du combattant et 26 000 pensionnés (invalides et veuves). L’objectif est de retrouver une égalité totale de traitement entre les combattants français et les étrangers. Ce “devoir de justice” a un coût : 120 millions d’euros cette année, 128 millions inscrits au budget 2008. En exclusivité pour Valeurs actuelles, Alain Marleix a voulu donner les raisons exactes de ce voyage jugé “sensible”, à un moment délicat entre Paris et Alger.

La sortie cette semaine sur nos écrans de l’Ennemi intime relance aussi les débats sur un conflit dont les conséquences se font sentir encore aujourd’hui. Écrite par le documentariste Patrick Rotman, cette fiction, qui a profité d’une intense promotion, est présentée comme une œuvre plus nuancée que celles qu’a produites le cinéma français, jusqu’ici. Ce film mérite-t-il vraiment cette réputation ? ?

Pourquoi ce déplacement ? Près de 15 000 vétérans des campagnes de la Seconde Guerre mondiale vivent en Algérie et 6 000 de leurs veuves sont pensionnées au titre du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre. Les ressortissants algériens constituent le plus grand nombre de pensionnés. L’effort en leur faveur représente 52 millions d’euros. En raison de l’impact humain mais aussi de l’ampleur financière de ces mesures, je souhaitais en vérifier sur place leur bonne application.

Il n’y a pas que cela… La reconnaissance et la réparation dues à ceux qui se sont battus pour notre liberté ne se limitent pas à de simples mesures pécuniaires, aussi importantes et symboliques soient-elles. La France déploie également un dispositif d’accompagnement médical, social et administratif destiné à prendre en charge ses anciens soldats.

Par exemple ? Ce sont les centres des anciens combattants ouverts auprès de nos ambassades en Algérie, mais aussi en Tunisie et au Ma­roc. Celui d’Alger a interrompu son fonctionnement en 1994, à l’exception de l’entretien des sépultures de guerre, en raison de l’insécurité. En 2004, le service d’appareil­lage a été rouvert, ce qui a permis le renouvellement des appareillages de plus de cinq cents personnes n’ayant pas été suivis depuis plus de dix ans. Je souhaite que tous les services d’Alger rouvrent bientôt leurs portes. Ce déplacement a permis d’expliquer notre projet et d’obtenir l’appui des autorités algériennes pour ce chantier.

Son coût ? 1,3 million d’euros, en y incluant les frais de fonctionnement.

Qu’avez-vous dit aux Algériens sur la volonté française d’une “mémoire partagée” ? La France regarde son Histoire, ses moments de grandeur comme ses zones d’ombre, sans re­pentance, mais avec lucidité. Au-delà du juste hommage que nous devons à ceux qui se sont sacrifiés pour nous, la mémoire ne constitue cependant pas un but en soi. C’est un instrument indispensable pour affermir le creuset national, pour transmettre nos valeurs et pour appréhender l’avenir. Nous devons construire un avenir, proposer un projet en nous appuyant sur une histoire apaisée. Une histoire que nous osons regarder en face, sans passion mais également sans renoncement.

Leur réponse ? J’ai trouvé des interlocuteurs attentifs et désireux d’aller de l’avant.

Mais il y a des blocages chez eux ? Je souhaite bâtir une démarche pragmatique, identifier les points de blocage et proposer d’en discuter ensemble pour élaborer des solutions.

Un traité d’amitié est-il encore à l’ordre du jour ? Comme l’a rappelé le président de la République lors de son déplacement en Algérie, en juillet dernier, on peut faire l’amitié sans traité. Ce qui importe est de donner au partenariat entre nos deux pays un contenu concret, perceptible par les Algériens et par les Français.

Qu’en est-il des cimetières ? De nom­breux militaires français, de toutes confessions, tombés lors des différents conflits, reposent en terre algérienne. Le cimetière marin de Mers el-Kebir, réhabilité en 2006, est désormais placé sous la surveillance permanente d’un gardien rémunéré sur les crédits du ministère. La dignité des sépultures se doit d’être garantie. C’est un point crucial. Je m’en suis ouvert à mon homologue et aux maires des villes concernés.

Leurs réactions ? J’ai rencontré, à chaque fois, de nombreuses marques de soutien. Pour compléter cette démarche d’homma­ge, j’ai tenu à me rendre à Saint-Eugène, à Mers el-Kebir et au Petit Lac à Oran pour me recueillir sur les tombes de nos morts. J’ai constaté avec satisfaction la dignité de ces hauts lieux de mémoire à l’issue du remarquable travail de rénovation accompli par mes services.

Quel accueil avez-vous reçu sur place ? Un accueil chaleureux de la part des autorités algériennes et de la population. J’ai ressenti la ferme volonté « d’ouvrir une nouvelle porte sur nos relations », comme me l’a affirmé un membre du gouvernement algérien.

Et votre rencontre, à Oran, avec plus de quatre-vingts anciens de l’Armée d’Afrique ? L’émotion était profonde. Ces hommes qui ont participé aux campagnes de Tunisie et d’Italie, au débarquement de Provence et aux combats d’Alsace, avaient tenu à répondre à mon invitation. Je tenais à leur rendre un juste hommage. Je tiens aussi à saluer le travail exemplaire accompli sur le terrain par les agents de mon ministère.

Propos recueillis par Frédéric Pons
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