Bonjour Oranie et à toutes et tous les internautes,
En évoquant le cas de nos amies Nicole et Claudine, dans leurs combats respectifs mais collatéraux, ma Chère Oranie, tu mets le doigt sur un problème de taille, en l'occurrence : l'isolement et le manque de solidarité, des Français Rapatriés d'Algérie (Harkis, Pieds-Noirs et leurs familles), à l'égard des militants actifs qui se battent, en prenant sur eux, dans l'intérêt général.
Je suis bien placé, pour en attester, puisque lors des coups durs (procès, représailles étatiques et autres, ...), à notre encontre, on se retrouve dans un très grand moment de solitude (à l'exception de quelques très rares personnes répondant présent) car les "faut qu'on" et "Y'à qu'à" sont aux abonnés absents..
Parfois, en prenant, publiquement, une position courageuse partagée, par la majorité silencieuse, il s'ensuit une spirale infernale pouvant détruire une vie (coût astronomique d'un procès, dommages et intérêts, amendes, frais de publication du jugement en cas de condamnation, ...) car l'infime minorité agissante n'est pas milliardaire et, souvent, plus modeste que celles et ceux qui attendent, sagement dans leur coin, que cette poignée des gens de bonne volonté accomplisse des miracles sans troupes, sans moyens, sans appuis ...
Et, même les personnes pour lesquelles on a mené un combat périlleux ne vous soutiennent pas quand ça commence à chauffer (aide à sens unique).
Quant au nerf de la guerre, les espèces sonnantes et trébuchantes, force est de constater que les appels à la solidarité fonctionnent de moins en moins et ce n'est pas, uniquement, en raison de la crise mais parce que la majorité silencieuse n'est pas touchée, directement et personnellement, par les terribles conséquences aux dépens exclusifs de leurs "champions par procuration" et ils peuvent vivre, tranquillement, en ayant, une fois de temps en temps, une petite pensée émue, pour ceux-ci, pour se donner bonne conscience !!!
J'aimerais pouvoir aider, de manière significative, nos amies mais, tout comme elles, je subis une carence en soutiens alors que j'ai passé près de dix ans à aider et à défendre, au prix d'énormes sacrifices (doux euphémisme !), les Rapatriés.
Quant au procès correctionnel, je crains, malheureusement, que la prescription des faits (trois mois à compter de la première parution et/ou diffusion) ne soit acquise pour défaut d'enclenchement de l'action publique. Et, le procès civil n'est pas interruptif de prescription selon la loi du 29 juillet 1881.
Pour ma part, mon procès en supposée diffamation publique, à Bourg-en-Bresse, est renvoyé, encore une fois, au 16 décembre prochain.
Affaire à suivre...
A.F. Très Cordialement,
Khader MOULFI