LE « DRAME HARKI » OU LA « CHRONIQUE DE LA PLUS GRANDE INJUSTICE AU PAYS DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN » !!!

Après cette cinquième édition, de la « journée nationale d’hommage aux anciens des forces supplétives de l’armée française » (communément désignés par le terme générique les harkis), en date du 25 septembre 2005, il convient de réveiller, les « consciences collectives », sur l’étrange sort, réservé à ces anciens combattants, de l’Armée Française, ayant servi au cours de la "Guerre d’Algérie" (nonobstant la loi scélérate et revisionniste du 18 octobre 1999 réécrivant et falsifiant l'Histoire de France), entre 1954 et 1962.

Tout d’abord, qui sont les « Harkis » ? De vils « collabos », des « puissances coloniales et occupantes », depuis 1830, de l’Algérie française, comme se complaisent à les qualifier, à tort, les dirigeants du FLN (Front de Libération Nationale), une certaine partie des ressortissants algériens (incluant les binationaux et les immigrés réguliers et/ou irréguliers résidant sur notre propre sol) et les gauchistes français et porteurs de valises du FLN et de son « idéologie d’endoctrinement mensongère » ? Il es manifeste que les Harkis sont les victimes, d’une fallacieuse « propagande flniste » (héritée de la culture marxiste et stalinienne), tendant à désigner, systématiquement, des « boucs-émissaires », afin de servir d’expiatoire et d’écran de fumée à tous les maux de la société algérienne d’aujourd’hui (despotisme, corruption, chômage, logement, crise politique, …) ?

Ou alors, de véritables héros venus défendre l’intégrité, de la « mère-patrie en danger » ? Rappelons-nous qu’à cette époque "l’Algérie c'était la France" une et indivisible (dixit un certain François MITTERRAND en 1954) et que lors de la seconde guerre mondiale, Alger devint, en 1944, le siège du gouvernement provisoire de la République Française, venant corroborer, au plus fort, la complexité évidente, des anciens « indigènes musulmans » dont une grande majorité avait, d’ores et déjà, combattu, sous le drapeau tricolore, au cours des guerres de 1914/1918, 1939/1945 et celle d’Indochine de 1946 à 1954, dans leurs rapports avec cette « rébellion sécessionniste ».

Ensuite, peut-on réellement évoquer, une véritable guerre d’indépendance opposant, 2 armées régulières et deux pays souverains ou de simples « évènements insurrectionnels » (conformément à l’appellation officielle et populaire française du moment), en Algérie, entre 1954 et 1962 ? Force est de constater que la réponse est très explicite si d’aventure l’on replongeait, sans faire le moindre « anachronisme révisionniste et négationniste » (si cher à l’intoxication flniste et gauchiste afin de réécrire l’histoire à leur avantage) ce conflit séparatiste, dans son contexte ultra-ambigu d’alors, ce qui relève du « doux euphémisme ».

En premier lieu, il importe de se rappeler que le FLN ne détenait aucune légitimité représentative, auprès du peuple algérien dit arabo-musulman et, bien avant le 1er novembre 1954 (date officielle du début de la phase de terreur perpétrée par le front de libération nationale), d’autres mouvements indépendantistes et/ou pour les droits des autochtones discriminés, voire réduits à l’état de sous-citoyens, étaient, déjà, en action, à l’instar de Ahmed MESSALI HADJ (via ses différentes formations entre 1924 et 1954), afin d’obtenir l’égalité des droits, pour tous les habitants de l’Algérie, en passant par la voie diplomatique et politique et non par la violence extrême.

Par ailleurs, le FLN a, pour sa part, commis toute une série d’exactions notables et notoires (relevant de crimes contre l’humanité caractérisés quand bien même auraient-ils été amnistiés à plusieurs reprises), parmi les maghrébins qu’ils étaient réputés délivrés, par des rackets (le fameux impôt révolutionnaire décrété sous peine de terribles représailles et/ou de mort), des enlèvements et des séquestrations d’hommes enrôlés de force mais, également, de jeunes femmes utilisées comme esclaves de toute nature, des luttes fratricides avec leurs dissidents et les autres organisations telles que les « messalistes du MNA » contraints de s’exiler, en France ou dans d’autres pays d’accueil, pour échapper à des massacres sanguinaires. En complément, des moult « attentats aveugles » tuant des femmes, des enfants, …, sans aucune distinction, entre les "roumis" et les "arabes", ce qui démontre que nous étions à des « millions d’années-lumière » d’une vraie guerre conventionnelle et romanesque !!!

C’est pourquoi, de nombreux « arabo-musulmans » (essentiellement des montagnards et des campagnards dépourvus de toute protection militaire) excédés, par les « hécatombes gratuites », du FLN et de sa branche l'ALN, prirent la résolution de rejoindre, dès 1954, les forces supplétives de l’armée française, sous forme de groupes d'autodéfense (GAD), pour protéger leurs familles et, plus généralement, les populations civiles, de ces « terroristes sans foi ni loi », contrairement à de prétendues intentions de « trahir », sciemment, la terre de leurs ancêtres. A l’instar, d’autres natifs algériens (militaires de carrière ou du contingent, simples paysans, ralliement d'ex-FLN dépités par la barbarie abominable de ces supposés libérateurs du peuple, …) qui furent affectés ou engagés pour des missions de maintien de l’ordre public et/ou de protection de la population et des biens, dans ces territoires français depuis 124 années.

A noter que lesdites forces supplétives étaient déclinées, en plusieurs formations, respectivement, en harkas, en maghzens, en groupes d’autodéfense, en groupes mobiles de sécurité (GMS), en auxiliaires de la gendarmerie, en sections administratives spécialisées (SAS) et en sections administratives urbaines (SAU), afin de rappeler que : « tous les harkis n’étaient pas, en réalité, des harkis » (simple terme devenu historique, générique et usuel, tiré de l’expression arabe haraka qui veut dire en mouvement).

Après 8 années de conflits violents et sanglants, de pressions internationales (incluant l’URSS la principale alliée du FLN en pleine période de guerre froide) et à l’issue d’un referendum approuvant, l’indépendance de l’Algérie (auquel fut soustrait, de manière kafkaïenne, le vote des habitants des départements d'Algérie), les Accords d’Evian furent entérinés, le 18 mars 1962, entre la France et le FLN, avec un « cessez-le-feu » entré en vigueur le 19 mars 1962 à 12 heures mais violé, dès le premier jour, par ses signataires flnistes parjures.

Et, pendant que la France s’apprêtait à faire rapatrier, massivement, ses colons dits d’origines européennes, qu’advenaient-ils des harkis et leurs familles, désarmés et abandonnés, par la Patrie et la Nation qu’ils avaient servies ? Le tout frappé d’une déchéance, arbitraire et scandaleuse, de leur nationalité française, conformément aux dispositions prévues, par les Accords d’Evian. Conséquences pour ces derniers, environ 150000 harkis, livrés sans défense, au FLN et autres « marsiens » (les résistants de la 25ème heure), furent « décimés », dans des circonstances atroces et pareilles à un « film-gore », malgré les engagements exprès et écrits, des signataires DU GPRA, de protéger, les harkis et, sous les « yeux impuissants et passifs », de l’armée française, tenue de ne pas intervenir lors des génocides envers les anciens supplétifs.

Nonobstant les ordres formels, de la part de l’Etat français (le Général de GAULLE, Pierre MESSMER et Louis JOXE), de ne pas ramener, les Harkis, sur le territoire métropolitain, de nombreux officiers désobéirent, à ces directives iniques et meurtrières, en refusant de laisser, leurs « frères d’armes » (sacrifiés au nom d’une déraison d’Etat incompréhensible et indigne d’une démocratie civilisée), à ces « exterminations en série ». Et, sans le moindre « plan de rapatriement », près de 30000 harkis et leurs familles, débarquèrent, entre 1962 et 1966, dans ce pays qu’ils avaient, pourtant, défendu mais qui ne voulait pas d’eux en raison de leurs origines ethniques et de leur religion musulmane. Parqués dans des camps de concentration et/ou des prisons désaffectées et/ou des bidonvilles insalubres, ces « français relégués au rang de sous-citoyens privés de la liberté de mouvement » vécurent, tels du vulgaire « bétail », pendant des décennies, en marge de la prospère société des 30 glorieuses, à l’origine d’humiliations multiples, de discriminations perpétuelles, de spoliations de leurs indemnisations de rapatriement et de primes à la réinstallation (visées par la loi de 1961 dont bénéficièrent les rapatriés d’origines européennes mais, aucunement, les harkis toujours dans l’expectative de celles-ci depuis 43 années en vain), d’une cohabitation sensible et ubuesque avec l’arrivée massive et anarchique des immigrés algériens, ...

De nos jours, la République Française est, toujours, hostile à reconnaître, sa propre responsabilité directe et/ou indirecte (fait historique indéniable), dans la manipulation, l’abandon, la complicité passive des massacres commis entre le 19 mars 1962 et le mois de décembre de la même année, l’accueil inhumain et dégradant en territoire métropolitain et la mort sociale programmée et maintenue des harkis et leurs familles, depuis 1962, constituant une « récompense très singulière pour services rendus à la nation en danger » ! Ce négationnisme et ce révisionnisme étatiques, des « pages sombres de l’histoire coloniale et décoloniale », de notre « mère-patrie », contribuent à nous considérer, à perpétuité et fallacieusement, comme de simples « cas sociaux inadaptés et abusant de la solidarité nationale », aux yeux de l’opinion publique, en lieu et place de réelles victimes à part entière, de son comportement inavouable objet du drame harki ou de cette chronique de la plus terrible injustice au pays des droits de l’homme et du citoyen !!!

Par ces motifs, la lutte doit se poursuivre, avec le concours de tous les gens de bonne volonté (RONA ou non), afin de pouvoir réhabiliter, notre véritable histoire et, ainsi, obtenir (enfin !) la justice et la réparation intégrale de notre terrible préjudice sans précédent. Tout en éradiquant cette scandaleuse instrumentalisation politicienne, des rapatriés d’origine Nord Africaine (ou RONA), engendrant des déchirements profonds, en raison d’une concurrence déloyale et arriviste, des associations de harkis entre-elles, pour s’accaparer le contrôle électoral chimérique, de cette « communauté sinistrée », à des fins, purement, partisanes et clientélistes, pour leur parti politique de prédilection et de tout bord !!!

Khader MOULFI

(fondateur, porte-parole et coordinateur de la coalition nationale des harkis et des associations de harkis – Roubaix)

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